« Tu pourrais faire un effort »
Oui, je pourrais. Sauf que cet effort, ce ne serait pas juste « un effort ». Ce serait un effort supplémentaire.
Quand on est autiste, on est en permanence en train de faire un effort. Ne pas faire d’effort demande un effort. C’est con, mais c’est comme ça. Ça ne se voit pas. Parce qu’on fait l’effort nécessaire pour que l’effort qu’on fait ne se voit pas. On s’en sort jamais.
Et si les non autistes en faisaient, des efforts ? Des efforts pour accepter notre différence. Des efforts pour ne pas nous juger, dans notre manière d’être, de nous comporter. Des efforts pour nous inclure. Des efforts pour ne pas nous pousser à faire plus d’efforts qu’eux.
Au début, ça serait vraiment des efforts. Puis ça deviendrait des habitudes. Enfin, ça deviendrait naturel. Voire même évident. Et on appellerait ça de la bienveillance.